Road trip en Islande

19 septembre 2015

Voyage

Jour 6 – 17 septembre 2014

Nous avons gagné le Nord-Est de l’île en faisant un premier arrêt à la très célèbre cascade Dettifoss.

En préparant le circuit, nous avions évidemment calculé le nombre de kilomètres entre les différentes étapes. Nous avions vérifié sur deux sites différents les distances et le temps estimés pour être certains de ne pas avoir de mauvaises surprises sur place et organiser notre planning. La veille, nous avions entré les différentes étapes du jour 6 dans notre GPS, et avec une grande surprise, le GPS indiquait qu’il fallait près de quatre heure (aller simple) pour se rendre à la cascade Dettifoss, contre une estimation initiale de deux heures. En fait, la cascade se trouve dans un endroit plus reculé et il faut sortir de la route 1 et s’aventurer sur une petite route non goudronnée. Cela venait évidemment contrarier tous nos plans! Nous ne comprenions pas pourquoi nous avions fait cette erreur qui venait chambouler tout notre programme de la journée …

Nous avons néanmoins décidé de nous rendre à la cascade, quitte à rebrousser chemin si la route s’avérait trop mauvaise pour notre Jeep. Finalement, tout s’est bien passé pour atteindre cette première étape. La route n’est pas goudronnée, mais elle est néanmoins assez facile d’accès. Nous avons mis un peu moins de deux heures pour nous y rendre.

Chemin vers Dettifoss

Dettifoss n’est pas très loin de la région du lac Myvatn. La cascade, haute de 45 mètres et large de 100 mètres, a creusé un énorme Canyon dans le basalte au fil du temps. On se croirait sur une autre planète quand on arrive! Comme pour les autres cascades que nous avons pu voir, Dettifoss n’a pas de barrière de sécurité. On peut donc s’approcher de très près. La cascade se trouve sur le fleuve Jökulsa a Fjöllum qui coule directement du plus grand glacier d’Europe, le Vatnajökull. Elle est également la cascade la plus puissante d’Europe avec un débit moyen de 200 m³/s. Elle est tellement puissante que le sol au bas de la cascade tremble sous le poids de l’eau.

Dettifoss

Dettifoss

Les autres étapes de la journée se situent à proximité du Lac Myvatn et sont toutes proches l’une de l’autre:

La centrale géothermique Leirbotn est située sur la route allant au volcan Krafla, au cratère Viti et aux champs de lave de Leirhnjukur. La zone est extrêmement active et l’immense bâtiment est régulièrement chahuté par les mouvements du sous-sol. Nous avons été surpris par l’horrible odeur de soufre qui flotte dans l’air. Les centrales géothermiques exploitent la chaleur stockée dans le sous-sol. La vapeur créée permet de produire de l’électricité.

Leirbotn

En islandais, « viti » signifie « enfer ». Le cratère est nommé ainsi parce que les gens pensaient autrefois que l’enfer se situait sous les volcans. La dernière éruption remonte seulement à 1976 et a engendré l’explosion d’un puits de forage de la Centrale géothermique Leirbotn située juste à côté. Ce cratère est à présent rempli d’un beau lac bleuté.

Lac Viti

Grjotagja

Grjotagja est une caverne de lave contenant une source d’eau chaude. Ce genre de formation est créé par l’accumulation de gaz sous la lave lors d’une éruption. Un petit panneau discret indique le commencement du chemin de terre permettant de rejoindre le site, lui-même tout petit.

Dans les années 1970, l’endroit était très prisé par les habitants du coin qui venaient s’y baigner. A la suite de deux éruptions en 1975 et 1984, la température de l’eau a augmenté de telle façon qu’il est aujourd’hui impossible de s’y baigner. Il faudra encore attendre quelques années avant de retrouver une température correcte (un degré en moins par an).

Namafjall / Hverir / Hverarönd est l’un des lieux les plus actifs d’Islande d’un point de vue volcanique. On retrouve toutes les manifestations d’origine volcanique comme les fumerolles, les solfatares, les mares de boues. Arrivés sur le site, tous nos sens sont en éveil. On entend les solfatares siffler et les mares de boues bouillonner. L’air y est nauséabond et on peut sentir la chaleur du sol. Quant aux couleurs, le jaune du souffre, l’orange du sable, le rouge/marron des montagnes, tranchent avec le noir de la lave. Il faut faire attention à ne pas s’écarter des sentiers car sous la croûte terrestre, le sol est chauffé entre 80 et 100 °C.